Toulouse
Le travail que Jean-François Joly a réalisé dans le cadre de la résidence photographique au Château d’Eau invite le visiteur à découvrir le quotidien des quartiers dits sensibles de la ville rose. Alternant entre les grands tirages et l’enchaînement de formats plus modestes, cette exposition nous confronte à ces territoires urbains comme elle nous plonge dans l’intimité de ses habitants. Une plaque de cuisson, une cafetière sur une gazinière, un torchon accroché à côté de couteaux sur le mur d’une cuisine… Autant de traces intérieures qui ne tarissent pas d’anecdotes sur ces gens. Leurs portraits, qu’ils soient figuratifs ou anecdotiques, résultent d’un long travail du photographe pour être accepté dans ces lieux privés. Parvenant difficilement à rencontrer les habitants de ces quartiers, il prit contact avec des structures sociales et associations de terrain. Ainsi, il parvient à entrer en relation avec des personnes qui, lorsqu’elles sont consentantes, lui offrent une riche matière photographique. Le procédé de réalisation de ces images – en moyen format sur film argentique couleur – s’inscrit justement dans cette démarche d’approche respectueuse. Un tel format surprend et provoque des interrogations chez les personnes photographiées. Un rapport singulier s’instaure entre elles et le photographe. Ces individus se détendent alors face à la lenteur du dispositif se donnant entièrement devant l’objectif dans une lumière naturelle.
Dans "être au monde", Jean-Marc Lacabe













